FaceTime
170 x 270 cm
La sieste sur l'herbe des membres d'un orchestre surpris dans leur relâchement post concert.
Florin Stefan est un peintre analyste, le sujet est un prétexte suffisant pour repenser le paysage avec ses résistances et ses finesses comme cet ensemble vaste avec un plan large, des instruments éparpillés et baroques et des fonds intenses. C'est enfin un coin de nature colonisé avec simplicité et qui savère admirable par la mise à nu de tant d'éléments distinctifs.
110 x 160 cm
140 x 200 cm
Les deux voisines surprises sur un palier en train de se donner l'accolade se font une bise à la française. Mais la scène est vue depuis la coursive d'en face. Ainsi la composition devient davantage un regard au long cours qu'un vis-à-vis neutre, et l'architecture à son tour une image spéculaire.
200 x 130 cm
130 x 170 cm
100 x 160 cm
150 x 110 cm
Expositions:
- Wasted Time, Art Capital – Visual Arts Festival and Biennale, Musée Ferenczy – ArtMill, Szentendre, Hongrie, du 1er septembre au 20 novembre 2016
- FaceTime, Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris, du 25 mars au 7 mai 2016
140 x 200 cm
40 x 28 cm
110 x 140 cm
Dans Russian Geisha, Florin Stefan reprend des thématiques qui lui sont chères : le nu féminin et la réinterprétation de scènes picturales classiques. Ici, on reconnaît une revisite du Déjeuner sur l'herbe mais avec une touche et une mise en scène résolument modernes. Et comme souvent chez Florin Stefan, le sujet passe finalement au second plan. L'oeil est alors attiré par la peinture elle-même, ici la nature morte à la bouteille en plastique au premier plan ou encore cette grande tapisserie kitsch et florale qui sert de toile de fond.
FaceTime
Vernissage le 24 mars à 18h. Exposition du 25 mars au 07 mai 2016
Curateur Ami Barak
A nouvelle galerie, nouveaux protagonistes. C'est sous ce signe qu'Anne-Sarah Bénichou inaugure son espace de la rue Chapon avec les peintures de Florin Stefan, artiste roumain qui vit et travaille à Cluj, « l'autre » capitale artistique de la Roumanie. Cette ville située au coeur de la Transylvanie historique s'est fait connaître ces dernières années par ce que certains appellent son « école de peinture », un peu comme on parle de Leipzig.
L'opportunité, offerte par Anne-Sarah Bénichou d'exposer pour la première fois en France, signera à coup sûr pour Florin Stefan le début d'une carrière ascensionnelle tant ses toiles témoignent d'un talent certain et de qualités picturales rares. L'artiste construit une peinture figurative et narrative à souhait qui donne l'impression de réinventer, avec enchantement, autant une cuisine interne de la modernité que de retrouver une normalité du sujet. Il importe de se rappeler que l'Histoire n'a pas épargné cette région du monde et que la traversée du désert, ces dernières années, fut rythmée inlassablement par des références aux évènements tragiques et aux figures négatives qui ont marqué le pays sur plusieurs générations. Florin Stefan est l?un des premiers à s'être affranchi du poids du passé et à s'investir corps et âme dans un présent qui n'est pas anodin mais qui est rythmé par ses doutes, ses inquiétudes, et surtout un combat aussi bien avec lui-même qu'avec la peinture. Toutes ses oeuvres soulignent cette confrontation avec les défis de l'intime et ce tiraillement qui n'épargne pas la réflexion comme ressort du rebond.
L'artiste traite des scènes d'intérieur et de genre, des portraits, des nus, du paysage. Choisir ses sujets c'est en premier lieu dialoguer avec la peinture. Son regard se laisse surprendre par ce que l'oeil de son appareil photo enregistre quotidiennement. Il laisse mûrir certaines images pour ensuite les transposer à une autre échelle et avec d'autres dispositions où la couleur et la matière sont mises à contribution avec bonheur.
Les figures féminines prédominent dans l'oeuvre de Stefan : assises, penchées, assoupies, devant un miroir, à la toilette ou au lit, toutes reflètent l'instantané, le désir qui nait ou s'émousse, l'attraction. Oeuvres, à leur tour, osées par l'audace du cadrage, la richesse des tons, le choix du sujet. Ce regard sur les éléments, les êtres chers, sur ce qui l'entoure, Florin Stefan le transpose avec tempérament à travers la couleur, la lumière, la matière. Son art est l'expression intime de la sensation, du trouble face au monde qui le touche, il souligne ce corps-à-corps avec la couleur mais aussi la complexité de sa sensibilité.
Ami Barak