Julien Creuzet
Dimensions variables ( environ 296 x 123 x 77 cm)
« S'entretenir avec les hommes »
« Il a la tête, le col, le ventre, et le dessus du dos, de couleur de feu : ses ailes sont mêlées de plumes, jaunes, de couleur d'azur, et de rouge cramoisi : sa queue est toute rouge, et longue d'un pied et demi... »
« Il a le port grave et assuré, et tant s'en faut qu'il s'étonne pour plusieurs coups de fusil sur l'arbre où il est branché ; qu'au contraire il regarde et conduit de l'oeil ses compagnons, qui tombent morts à terre, sans s'en ébranler aucunement ; si bien qu'on en tire quelquefois cinq ou six sur le même arbre, sans qu'ils fassent mine de s'envoler. »
« Ils observent sur le soir les arbres où il s'en perche le plus grand nombre, et quand la nuit est venue, ils portent aux environs de l'arbre des charbons allumés, sur lesquels ils mettent de la gomme avec du piment vert, cela fait une fumée épaisse qui étourdit de telle sorte ces pauvres oiseaux qu'ils tombent à terre comme s'ils étaient ivres ou à demi-morts. Ils les prennent alors, leur lient les pieds et les ailes, et les font revenir en leur jetant de l'eau sur la tête. Quand les arbres sont trop hauts pour que la fumée puisse y arriver et faire l'effet qu'ils prétendent, ils accommodent des couis au bout de quelques grands roseaux ou de quelques perches, ils y mettent du feu, de la gomme et du piment, ils les approchent le plus qu'ils peuvent des oiseaux et les enivrent encore plus facilement... »
« Pour les apprivoiser et les rendre traitables, ils ne font que les laisser jeûner pendant quelque temps : et quand ils jugent qu'ils ont faim, ils leur présentent à manger ; s'ils mordent et qu'ils se montrent trop revêches, ils leur soufflent la fumée du tabac au bec, ce qui les étourdit de telle manière qu'ils oublient presque aussitôt leur naturel sauvage ; ils s'accoutument à voir les hommes, à s'en laisser toucher, et deviennent en peu de temps tout à fait privés, ils leur apprennent même à parler. »
« Tourlouroux »
Jean-Baptiste Du Tertre et Jean-Baptiste Labat
Exposition:
- "J'allai ce soir fumer une cigarette sur le sable au bord de la mer", Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris, France, 2018
Dimensions variables (environ 221,5 x 127,5 x 35,5 cm)
Une déflagration est une explosion dont la vitesse de propagation est inférieure à la vitesse du son. Il s'agit de l'ensemble des phénomènes consécutifs au passage rapide d'un front de réaction, le plus souvent d'un front de flamme, au travers d'un mélange de combustible et de comburant. Dans un mélange homogène d'air et de gaz ou vapeur combustible, une flamme se propage à une vitesse constante, assez rapide mais qui reste de l'ordre de grandeur de celle de phénomènes familiers. Elle est souvent de l'ordre de quelques décimètres à quelques mètres par seconde, donc comparable à celle d'un marcheur ou d'un coureur. C'est ce qui se passe lors de l'inflammation rapide du mélange de gaz et d'air au-dessus d'un bec de cuisinière ou dans un four. Si la masse de gaz est faible, le phénomène est sans conséquence ; si la masse est importante, une explosion peut se produire. La flamme d'un brûleur est une déflagration se propageant à une vitesse constante, dans un sens opposé à celui du flux gazeux. Dans une déflagration, les gaz brûlés se déplacent dans le sens opposé à celui de la flamme, à une vitesse subsonique. Dans de nombreux cas, la propagation d'une flamme dans un mélange gazeux explosif de composition convenable peut s'accélérer brutalement et se transformer en une détonation.
Exposition:
- "J'allai ce soir fumer une cigarette sur le sable au bord de la mer", Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris, France, 2018
Dimensions variables
"Il s'étendra jusqu'à engloutir entièrement Mercure, Vénus et la Terre. Plus tard il s'effondrera à nouveau sur lui-même, laissant derrière lui une bonne partie des gaz le composant, pour former une naine blanche entourée d'une nébuleuse planétaire. les êtres vivants seront consumés puis les océans littéralement vaporisés. Ainsi, la fin de l'Homme devrait arriver bien avant la fin de la Terre elle-même, probablement dans environ 500 millions d'années, seulement. Progressivement, les températures sur notre planète deviendront insoutenables : les créatures terrestres chercheront refuge dans l'eau. Seules celles qui peuvent s'adapter au milieu aquatique survivront."
Exposition:
"J'allai ce soir fumer une cigarette sur le sable au bord de la mer", Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris, France, 2018