Télé-vision
121 x 82 x 67 cm
Compass Experiment Table réplique la table ayant servi à la réalisation d'une série d'expériences menées à l'institut de recherche de Stanford en Californie pendant cinq semaines en 1972 avec Uri Geller. Personnage médiatique et controversé, habitué des plateaux de télévision dans les années 1980-90, et considéré par ses détracteurs comme un simple prestidigitateur, il s'est livré à plusieurs reprises à des expériences de télékinésie filmées ou retransmises à la télévision.
Avec le développement de l'information et la retransmission en direct, la perspective d'un progrès technologique qui permettrait d'abolir le temps et les distances est devenue un principe familier. Les expériences radio ou télé-diffusées de Geller tentaient de dépasser le principe d'une communication unilatérale pour rendre au receveur sa part active d'interlocuteur. Ces expériences de communication au travers des ondes étaient un révélateur de la part manquante d'une réciprocité révolue avec un interlocuteur devenu uniquement spectateur.
Lors de l'expérience dite de la boussole, Geller devait réussir à déplacer l'aiguille magnétisée d'une boussole placée sur une table. Sous celle-ci, un miroir permettait d'isoler chaque angle de vue pour la caméra qui documentait l'expérience. Uri Geller ne devait toucher ni la boussole ni la table. Après plusieurs essais infructueux, il put déplacer l'aiguille de quelques degrés à trois reprises, lentement et avec difficulté. Il suggéra ensuite une autre tentative en demandant aux personnes présentes de former un cercle autour de lui et cette fois le mouvement de l'aiguille augmenta perceptiblement.
Image : 12,5 x 10 cm
Ed. 3/10
Kawasemi (martin-pêcheur en japonais) est une diapositive 4x5 qui reproduit un martin-pêcheur à l'échelle 1.
L'image de l'oiseau congelé apparait comme une mise en abîme du désir intrinsèque de l'acte photographique: s'affranchir du caractère irrémédiable de l'écoulement du temps.
Image : 50 x 70 cm
Le monde forclos est une photographie dans laquelle apparaît le visage d'un enfant éclairé par une lueur sortant d'un coffre-fort. Le clair-obscur nous laisse penser que la lumière qu'il découvre dans l'entrebâillement de la porte est celle du jour. Le titre nous invite à envisager l'image comme une inversion du monde, le terme forclos en forme d'oxymore signifiant dans son acception courante « enfermé à l'extérieur ».
Photographie couleur
Image : 80 x 63 cm
Encadrement : 83,5 x 66,5 cm
L'homme perçoit le relief et se repère dans l'espace grâce à la coordination de ses deux yeux. Cette assertion simple est en jeu dans la série Télé-vision, pensée comme une représentation du voir sous la forme d'un portrait photographique. À la manière d'une vision stéréoscopique dans laquelle la combinaison de deux images est essentielle à l'appréhension de l'espace et du volume. Chaque photographie incarne le point de vue d'un oeil unique, à la fois pour le regardeur et le modèle. La série propose ainsi quatre portraits semblables mais uniques, présentés par paires, à l'image du regard qui se porte sur eux. En plaçant le spectateur face à la décomposition du regard, la série souligne la manière dont l'omniprésence des images modifie notre rapport au monde. A la transmission de l'expérience sensible par la parole se substitue lentement un monde tronqué en deux dimensions construit par les images.
Photographie couleur
Image : 80 x 63 cm
Encadrement : 83,5 x 66,5 cm
L'homme perçoit le relief et se repère dans l'espace grâce à la coordination de ses deux yeux. Cette assertion simple est en jeu dans la série Télé-vision, pensée comme une représentation du voir sous la forme d'un portrait photographique. À la manière d'une vision stéréoscopique, dans laquelle la combinaison de deux images est essentielle à l'appréhension de l'espace et du volume. Chaque photographie incarne le point de vue d'un oeil unique, à la fois pour le regardeur et le modèle. La série propose ainsi quatre portraits semblables mais uniques, présentés par paires, à l'image du regard qui se porte sur eux. En plaçant le spectateur face à la décomposition du regard, la série souligne la manière dont l'omniprésence des images modifie notre rapport au monde. A la transmission de l'expérience sensible par la parole se substitue lentement un monde tronqué en deux dimensions construit par les images.
Photographie couleur
Image : 80 x 63 cm
Encadrement : 83,5 x 66,5 cm
L'homme perçoit le relief et se repère dans l'espace grâce à la coordination de ses deux yeux. Cette assertion simple est en jeu dans la série Télé-vision, pensée comme une représentation du voir sous la forme d'un portrait photographique. À la manière d'une vision stéréoscopique dans laquelle la combinaison de deux images est essentielle à l'appréhension de l'espace et du volume. Chaque photographie incarne le point de vue d'un oeil unique, à la fois pour le regardeur et le modèle. La série propose ainsi quatre portraits semblables mais uniques, présentés par paires, à l'image du regard qui se porte sur eux. En plaçant le spectateur face à la décomposition du regard, la série souligne la manière dont l'omniprésence des images modifie notre rapport au monde. A la transmission de l'expérience sensible par la parole se substitue lentement un monde tronqué en deux dimensions construit par les images.
Photographie couleur
Image : 80 x 63 cm
Encadrement : 83,5 x 66,5 cm
L'homme perçoit le relief et se repère dans l'espace grâce à la coordination de ses deux yeux. Cette assertion simple est en jeu dans la série Télé-vision, pensée comme une représentation du voir sous la forme d'un portrait photographique. À la manière d'une vision stéréoscopique, dans laquelle la combinaison de deux images est essentielle à l'appréhension de l'espace et du volume. Chaque photographie incarne le point de vue d'un oeil unique, à la fois pour le regardeur et le modèle. La série propose ainsi quatre portraits semblables mais uniques, présentés par paires, à l'image du regard qui se porte sur eux. En plaçant le spectateur face à la décomposition du regard, la série souligne la manière dont l'omniprésence des images modifie notre rapport au monde. A la transmission de l'expérience sensible par la parole se substitue lentement un monde tronqué en deux dimensions construit par les images.
125 x 80,2 x 34,6 cm
How Can One Hide From That Which Never Sets ? est une vitrine au format portrait, dans laquelle est présenté un miroir semi-réfléchissant (dit sans tain) installé de biais. Le miroir a été réalisé a partir du procédé mis au point par le chimiste Justus von Liebig qui, en 1835 remplaça l'amalgame d'étain-mercure utilisé auparavant, par une fine couche d'argent deposée sur le dos du verre. Sa réalisation présente des similarités avec les principes de révélation chimique de l'image photographique. How Can One Hide From That Which Never Sets ? met en espace le mécanisme de la vision et interroge la fonction du regard. Le reflet n'apparaît que lorsque l'on a passé le miroir, laissant voir l'image de l'autre en lieu et place de notre propre reflet. Un néon disposé au fond de la vitrine révéle l'espace situé en arrière-plan. Le dispositif peut évoquer l'expérience archétypique du « stade du miroir » dans laquelle le regard de l'autre est convoqué afin de vérifier l'unité entre l'enfant comme sujet et son reflet.
19'01'' (en boucle)
Assistant caméra : Lucas Léglise
Scripte : Mana Kikuta
Perchman : Clémence Joly
Montage : Laurent Montaron
Musique : Vincent Guédon, Laurent Montaron
Camera Aaton XTR Prod
Optiques : Angénieux
Pellicules 16 mm Kodak Vision3 500 T 5219
Laboratoire : Silverway, Paris
Télécinéma : Blackmagic Cintel Film Scanner
Avec le soutien de la Verrerie Saint-Just, Saint-Gobain Glass France S.A. et du CCA,Tel Aviv.
ecce a été réalisé à la verrerie de Saint-Just en France, l'une des dernières usines de production à utiliser la technique traditionnelle du verre soufflé. Le film tourné en super 16 mm prend l'aspect d'un documentaire et suit le processus de fabrication d'une feuille de verre. L'objet transparent n'est lui-même que peu visible à l'image et laisse place au seul travail manuel. Le ballet incessant des ouvriers évoque à la manière de Beckett un monde en-soi, animé par l'absurde. Au terme de la chaine de fabrication, la feuille de verre imparfaite est brisée et retourne à l'état liquide avant d'être de nouveau soufflée, le cycle se répétant indéfiniment.
https://vimeo.com/275388259 (mot de passe : macluhan)
Dimensions variables
Vue d'exposition "REPLICA", CCA, Tel-Aviv, Israel, 2018
© Eyal Agivayev
Focus est la projection d'une unique image diapositive qui disparaît lorsque le spectateur entre dans l'espace où se trouve l'installation. L'oeuvre consiste en une expérience impossible, présente lorsque le spectateur est absent. Elle met paradoxalement en question notre rapport à l'image et sa persistance dans la mémoire. La disparition de l'image diapositive, en activant la persistance rétinienne, convoque chez le regardeur une image rémanente. L'image entreaperçue est celle de deux jeunes femmes dans une rue de Venise manipulant un appareil photographique. La présence dans la vitrine d'une affiche situationniste dénonçant la société marchande du spectacle se fait l'écho, en forme de commentaire, de la rémanence des images dans une ville par ailleurs sur-représentée.
Pour sa première exposition personnelle à la galerie Anne-Sarah Bénichou, Laurent Montaron présente un corpus d’œuvres, pour la plupart réalisées en 2018, autour des problématiques qui sont depuis longtemps au cœur de sa réflexion : le regard, le statut de l’image et de la photographie.
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