Kinder coquillages
30 x 20 cm
Titré, daté, signé au dos
Dans Kinder coquillages, Mireille Blanc détourne la tradition de la nature morte à partir d’une photographie scotchée dans son atelier donnant son titre à l’exposition. Un œuf Kinder en morceaux et des coquillages posés au hasard, sur une feuille de sopalin, s’agencent en une composition incongrue et mystérieuse. À travers un point de vue surplombant, l’artiste s’amuse à défaire les formes pour libérer la matière picturale. Là encore, la lecture du sujet est brouillée et l'objet initial tend vers l'abstraction.
47 x 34 cm
Titré, daté, signé au dos
La toile Petit dragon représente un tee-shirt tenu par des mains d'enfant. Les motifs présents sur le textile se fondent sous le pinceau de l’artiste, devenant presque abstraits. À travers sa pratique, Mireille Blanc opère un certain nombre d’altérations et de déformations de l’image pour brouiller la perception du sujet traité. Ce faisant, le titre vient ici nous éclairer sur l’origine des motifs peints, installant un jeu entre les repères mémoriels du spectateur et sa perception.
200 x 150 cm
Titré, signé, daté au dos
L'image-source de Pierre est une corbeille de fruits ornant l'escalier du musée des Beaux-Arts d'Aix-en-Provence. La taille grossière d'un motif classique constitue une première réinterprétation dont s'empare l'artiste pour en faire émerger des formes nouvelles. Malgré le grand format de la toile, sa quasi-bichromie perturbe la perception de tous les détails alors que le mélange du végétal et du comestible entraîne une perte de la signification du sujet global. Nos repères sont d'autant plus brouillés que Mireille Blanc manipule l'image en amont de la peinture en y apposant des filtres faisant office de leurres tels que les coups de spray ou le scotch.
24 x 32 cm
Titré, daté, signé au dos
Surexposés à la lumière de l'appareil photo, les morceaux de poire épars disposés dans une assiette, dans la peinture Poire, disparaissent pour devenir des formes abstraites offertes à l'imagination du spectateur. À l'arrière-plan, on perçoit des fragments de jouets d'enfant aux couleurs flashy qui parsèment la table et contrastent avec les arrière-plans traditionnels des natures mortes.
42 x 29,7 cm
Dans Poisson, Mireille Blanc dessine un bibelot, sûrement une lampe au design kitsch, presque repoussant. À partir d'un cliché de cet objet, l'artiste joue sur la réflexion en utilisant le noir et blanc pour accentuer le détournement du sujet. Ce faisant, elle intègre des détails de construction de l'image comme ce bout de scotch au milieu du dessin, témoignant du processus d'abstraction effectué par l'artiste.
100 x 72 cm
Signé et daté au dos
Plume, vase explore les enjeux de la représentation de la matière. La texture de la céramique et de ses aspérités, à travers l'empâtement de la peinture à l'huile et la lumière frontale, contraste avec la légèreté de la plume. En prenant pour sujet ce vase à la Vallauris, l'artiste convoque une imagerie kitsch dans une mise en scène étonnante. La perspective plongeante accentue les formes étranges de l'objet qui en devient presque organique.
24 x 18 cm
Titré, daté, signé au dos
Dans quelle ardeur !, Mireille Blanc fait disparaître l'objet de l'image-source (une petite photographie noir et blanc) à travers une perspective fuyante et le flash de l'appareil photo. Sur bois, la peinture redevient surface alors que l'image s'éclipse ne laissant voir que sa texture argentée aux reflets lumineux. Le véritable sujet de l'œuvre est donc la matière, soulignée par une légende intrigante dont la typographie a été minutieusement reproduite au pinceau. Là encore, le regardeur est libre d'y placer le souvenir qu'il souhaite.
200 x 150 cm
Titré, signé, daté au dos
Sweat-shirt (Mer, océan) fait partie d’un ensemble caractéristique du travail de Mireille Blanc sur des vêtements. Le redoublement du sujet, un sweat bleu représentant un paysage marin similaire à celui de l’arrière-plan, fonctionne comme un clin d’œil amusé à l’histoire de la peinture à travers le motif connu de la vague. Mais l’artiste pointe le simulacre à l’œuvre dans cette reproduction en dispersant des indices comme la bordure noire de la diapositive ou les taches d’eau sur le cliché, et plonge finalement le spectateur dans l’indétermination de l’objet face auquel il se trouve.
42 x 29,7 cm
Sweat jaune est un dessin en noir et blanc représentant, en son centre, un motif indéterminé, perturbé par les plis du vêtement sur lequel il figure. Le sweat-shirt étant porté, le tissu est en mouvement et ce qui tend vers la perte du sujet et joue sur l'indétermination de l'objet traité.
24 x 18 cm
Signé et daté au dos
L'image-source de Sucre glace est un détail de la photographie d'un tee-shirt « taché » de sucre glace, le blanc du sucre créant une sorte de constellation à la surface du tissu bleu marine. Le cadrage est si serré que l'on distingue les mailles du vêtement. Le sujet est méconnaissable et nous évoque au premier regard le motif d'une vague. Ainsi la peinture devient quasi abstraite et son objet demeure volontairement énigmatique.
28 x 40 cm
Titré, daté, signé au dos
Dans Zeppelin, Mireille Blanc prend comme image-source le plan serré d'un plat, tenu entre les mains, contenant des biscuits en forme de dinosaures. En adoptant un point de vue surplombant sur ces dinosaures miniatures et en préservant le flash de l'appareil photo, l'artiste multiplie les déplacements par rapport au sujet initial, et tend vers une forme de perte, entre figuration et abstraction.
Image : 80 x 45 cm
Papier : 80 x 45 cm
Encadrement : 80 x 45 cm
Le point de départ des oeuvres de Mireille Blanc est le medium photographique. À travers un cadrage serré, une perspective plongeante ou la lumière frontale du flash de l'appareil, l'artiste transforme les objets qu'elle a sous les yeux et en fait des sujets de peinture. Ces photographies existent en tant que telles, et ces images, prises de vues « accidentelles » à l'atelier (Screenshots), glycine gelée, toit enneigé, participent à un renversement de la représentation traditionnelle et questionnent notre manière de regarder.
Image : 18 x 13 cm
Le point de départ des oeuvres de Mireille Blanc est le medium photographique. À travers un cadrage serré, une perspective plongeante ou la lumière frontale du flash de l'appareil, l'artiste transforme les objets qu'elle a sous les yeux et en fait des sujets de peinture. Ces photographies existent en tant que telles, et ces images, prises de vues « accidentelles » à l'atelier (Screenshots), glycine gelée, toit enneigé, participent à un renversement de la représentation traditionnelle et questionnent notre manière de regarder.
Image : 42 x 28 cm
Le point de départ des œuvres de Mireille Blanc est le medium photographique. À travers un cadrage serré, une perspective plongeante ou la lumière frontale du flash de l’appareil, l’artiste transforme les objets qu’elle a sous les yeux et en fait des sujets de peinture. Ces photographies existent en tant que telles, et ces images, prises de vues « accidentelles » à l’atelier (Screenshots), glycine gelée, toit enneigé, participent à un renversement de la représentation traditionnelle et questionnent notre manière de regarder.
42 x 29,7 cm
Mountains reprend le thème des sweat-shirts, récurrent dans la pratique de Mireille Blanc. Le dessin au fusain et au crayon de couleur sur calque se concentre sur le mouvement et les motifs du vêtement, à travers un cadrage serré et un jeu d'ombre et lumière très minutieux. Dans les plis, le motif présent sur le sweat-shirt se brouille et devient abstrait, seule reste lisible une partie des écritures (mountains).
100 x 70 cm
Titré, daté, signé au dos
Motifs, rare autoportrait de Mireille Blanc, nous fait entrer dans le quotidien de son atelier. Les formes désuètes et colorées du coussin et les plis des vêtements deviennent objets de peinture. La perspective surplombante et le cadrage resserré estompent la perception du sujet. Le contexte de la scène est évacué pour attirer le regard sur la singularité des matières.
32 x 40 cm
Titré, daté, signé au dos
Meringue s'inscrit dans un rapport d'attraction/répulsion de Mireille Blanc aux sujets qu'elle emprunte à notre répertoire visuel quotidien. Le gâteau est magnifié par la lumière du flash de l'appareil photo qui le fait aussi disparaître dans l'ombre, et écrasé par le point de vue surplombant. La matière crémeuse de la meringue, la forme sculpturale du gâteau et de son assiette en carton argenté, à la limite du bon goût et du kitsch, deviennent des sujets proprement picturaux.
40 x 30 cm
Titré, daté, signé au dos
Agrégat s’inspire de la photographie d’un objet énigmatique, un conglomérat indistinct de coquillages et d'huîtres tenu du bout des doigts, et reproduite à l’huile sur bois. La matière, la brillance et le relief de ces formes troubles attirent immédiatement l’œil mais le cadrage très serré rend impossible la compréhension du contexte de l’œuvre. En reproduisant les altérations qu’a subies la photographie à l’atelier, Mireille Blanc instaure une distance supplémentaire entre le spectateur et l’œuvre tout en donnant à cette dernière une réalité spatiale et temporelle nouvelle.
Image : 80 x 45 cm
Le point de départ des œuvres de Mireille Blanc est le medium photographique. À travers un cadrage serré, une perspective plongeante ou la lumière frontale du flash de l’appareil, l’artiste transforme les objets qu’elle a sous les yeux et en fait des sujets de peinture. Ces photographies existent en tant que telles, et ces images, prises de vues « accidentelles » à l’atelier (Screenshots), glycine gelée, toit enneigé, participent à un renversement de la représentation traditionnelle et questionnent notre manière de regarder.
95 x 110 cm
Titré, daté, signé au dos
Pour Chemisier, Mireille Blanc a puisé dans ses photographies de famille des années1980. Comme souvent dans son travail, elle a recadré l’image pour ne laisser apparaître que le buste et rendre son sujet indéterminé. Peignant le processus de fabrication de l’image, elle inclut dans ce tableau un défaut d’impression qui ajoute ces stries à l’image, comme pour tendre progressivement vers l’abstraction, à mi-chemin entre souvenir personnel, et image devenue banale.
29,7 x 42 cm
Dans Eclipse (3), Mireille Blanc s'inspire d'un album-photo dont la moitié des photographie a été retirée, point de départ d'un ensemble d'œuvres depuis 2009. L'artiste s'interroge ici sur la place laissée par le vide qui dérobe le souvenir et rend compte de la part mémorielle qui traverse son travail. Le spectateur est libre d'y mettre l'image qu'il souhaite et de combler cette absence avec ses propres souvenirs.
42 x 29,7 cm
Le dessin En haut du jardin s'inspire d'une photographie tirée d'un album de famille de l'artiste. En utilisant ce cliché la représentant enfant, elle se réapproprie l'autoportrait en mettant en perspective l'image-source de manière à couper son visage, détournant ainsi l'attention du regardeur, et se focalisant sur les personnages-motifs du tee-shirt.
200 x 150 cm
Titré, daté, signé au dos
Dans Feutre, tee-shirt, Mireille Blanc reproduit les marques d'usure, accidentelles, de la photographie qui a inspiré la toile, comme les taches d'eau, au premier plan. Le cadrage serré sur le torse et la lumière zénithale qui encadre le motif arc-en-ciel font disparaître tout morceau de peau et déplacent le regard du spectateur sur les traits de feutre et les coups de crayon. Ainsi ce tee-shirt - fait par la main d'un enfant - devient sujet de peinture, magnifié par le grand format.
42 x 29,7 cm
Dans Hot dog, Mireille Blanc dessine au fusain un pain vidé de son contenu en adoptant une vue plongeante sur son sujet. L'artiste s'amuse avec nos repères mémoriels en choisissant un titre qui dévoile la nature de l'aliment pourtant absent dans son dessin. Par le choix du cadrage, elle renforce cette idée d'étrangeté et brouille les repères du regardeur.
42 x 29,7 cm
Photomontage fait exception dans le travail de Mireille Blanc qui compte peu de portraits. L'artiste reproduit ici au fusain une photographie de famille noir et blanc, un photomontage. La mise en scène du visage de sa grand-mère dans une fleur, à la fois improbable par le jeu d'échelle, et poétique par le symbole, engendre une certaine douceur. Les pétales de la marguerite, soulignés par la lumière de l'appareil photographique, fonctionnent comme un écrin entourant le visage alors que les détails en arrière-plan restent flous et indéterminés.
30 x 42 cm
Titré, daté, signé au dos
Ice cream puise dans une imagerie kitsch, intime et universelle, donnant au spectateur une impression de déjà vu, comme souvent face aux œuvres de Mireille Blanc. L’artiste transforme ici la matière comestible d’un banana split gourmand en objet pictural tout aussi crémeux, à la touche empâtée. Ainsi, l’artiste célèbre le pouvoir de la peinture, qui redevient avant tout une surface de matière et un écran entre le souvenir d’un repas et sa reproduction photographique.
42 x 29,7 cm
Le fusain sur calque Inner représente, dans un cadrage très serré, des écritures, fragmentées et quasi-illisibles, à la surface d'un sweat. Ces distorsions, qui parasitent le sujet, viennent du fait que le vêtement est porté, bien qu'aucune partie du corps n'apparaisse dans l'image. Le sujet demeure ainsi incertain et énigmatique.
42 x 29,7 cm
Dans L'Amour ! Mireille Blanc traite le motif des sweatshirts d'une manière nouvelle en portant son attention sur le profil, bras et jambe, de la personne photographiée et les franges de sa robe. C'est l'inscription sur le vêtement qui donne son titre au dessin. En arrière-plan, le contexte de la scène s'évapore et donne au sujet des contours flous, semblables à ceux de la photographie.
24 x 30 cm
Titré, daté, signé au dos
Dans Le gâteau de S., le sujet est double et s'impose à Mireille Blanc dans un rapport d'attraction/répulsion. La perception du gâteau d'anniversaire entamé, et de son assiette kitsch, est parasitée par les coups de spray projetés sur la photographie à l'atelier et par son cadrage serré. L'artiste s'amuse à brouiller les repères du spectateur, partagé entre la sensation d'une proximité immédiate au sujet sans parvenir pour autant à déterminer s'il s'agit de la représentation picturale d'un gâteau ou d'une peinture de photographie de gâteau.
30 x 20 cm
Titré, daté, signé au dos
On retrouve dans Marbre, les courbes généreuses de la série des gâteaux sans pour autant reconnaître son sujet de prime abord. Comme l’indique le titre, l’intention de l’artiste se porte ici sur la matière alors que l’objet demeure inaccessible, rendu méconnaissable par un plan très serré. En peignant ce détail de la coiffure d’une jeune fille à partir de la photographie d’une sculpture exposée au Louvre, Mireille Blanc brouille nos repères en nous imposant de regarder autrement et s’amuse à mélanger et mettre en abyme plusieurs médiums.
Image : 42 x 28 cm
Le point de départ des œuvres de Mireille Blanc est le medium photographique. À travers un cadrage serré, une perspective plongeante ou la lumière frontale du flash de l’appareil, l’artiste transforme les objets qu’elle a sous les yeux et en fait des sujets de peinture. Ces photographies existent en tant que telles, et ces images, prises de vues « accidentelles » à l’atelier (Screenshots), glycine gelée, toit enneigé, participent à un renversement de la représentation traditionnelle et questionnent notre manière de regarder.
Pour sa toute première exposition personnelle à la galerie, Mireille Blanc présente un ensemble de tableaux récents et inédits, approfondissant sa recherche sur les points de vue, et sur la fabrication de l'image. En effet, la question du regard est fondamentale dans sa peinture. Utilisant des photographies comme base de son travail, l'artiste s'attache à retranscrire des moments particuliers, des instincts brusques pour les sujets qu'elle désigne. Néanmoins, elle ne se tient pas dans une démarche exclusivement figurative. Elle ajoute successivement de nouveaux angles à travers des recadrages ou des déformations, menant progressivement à décaler l'attention initiale. De cette manière, elle tend vers l'abstraction de ses sujets, tout en préservant les détails de formation de l'image.
Ainsi, Mireille Blanc cherche-t-elle à perdre le regardeur dans ses tableaux, en le plongeant dans une succession d'altérations des clichés, qu'elle retranscrit en peinture jusqu'à créer une ambiguïté entre figuration et abstraction.
Cette exposition fait l'objet d'un catalogue d'exposition.